Les dernières déclarations de Cris
Le débat du jour le 7 juillet 2011 concerne l'interview de Cris faite au Progres
Le défenseur de l’OL revient sur trois ans de conflit avec son ancien coach.
Une fois n'est pas coutume, la langue de bois resta au vestiaire. Du haut d'une carrière plutôt respectable, Cris s'est confié. Comme rarement. Ecoutez-le.
Avez-vous définitivement tourné la page Puel ?
Oui. J'ai déjà tout dit. Tout s'est passé entre nous et c'est une histoire terminée. Je suis très content d'être ici. Une nouvelle saison démarre et je vais oublier ces trois dernières années. Je repars de zéro.
Que s'est-il passé entre vous ?
S'il était resté, j'aurais demandé à partir. J'ai perdu trois ans de ma carrière et je sais que je ne les rattraperai pas.
Vous serez encore Lyonnais cette saison ?
Oui. Il me reste deux ans de contrat et je vais essayer de les honorer.
Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
La première chose qu'a demandée Rémi Garde, c'est que les cadres se manifestent. Ils comptent sur eux.
Qui sont-ils ?
Il y a les anciens comme Antho (Réveillère), Rémy (Vercoutre), moi, Licha, Kim (Källström), et Hugo (Lloris). Il sait qu'un entraîneur ne peut pas régler des problèmes de vestiaire et qu'il doit s'appuyer sur les cadres. Un dialogue s'est vraiment instauré.
Ce dialogue n'existait pas avant ?
Non. Je connais Rémi (Garde) depuis qu'il a été l'adjoint de Gérard Houllier. Il communique beaucoup et peut venir vers nous dans une confiance réciproque. Aujourd'hui encore, après une dernière saison très difficile, on a du mal à s'exprimer. On est encore tendu. On n'avait pas de pouvoirs et, d'ailleurs, cela nous a blessés. On est encore un peu timide, mais ça va revenir naturellement. Voilà, je ne veux plus parler de Claude Puel.
Que faut-il pour que l'équipe retrouve un style de jeu ?
Déjà retrouver le plaisir d'aller à l'entraînement, au vestiaire. Le foot, c'est une passion. On aime trop ça. Et à travers les entraînements ici, je sens que ça revient. On raconte des blagues. Sur le terrain, il y a de la rigolade. Maintenant, c'est différent.
Vous avez été très critiqué la saison dernière. Comment réagissez-vous ?
Je n'ai pas rien oublié, ni les critiques, ni les noms ! Toute l'équipe était dans la difficulté, et bien sûr, cela allait tomber sur moi. Je suis passé par des choses encore pires, mais c'était très dur et je suis encore plus motivé. Non, je ne suis pas mort.
Comment cela se passe-t-il avec Robert Duverne ?
Il parle. Il demande à chaque joueur comment il se sent, s'il y a des choses qu'il veut faire ou pas. Je n'ai rien fait pendant les vacances, sinon me reposer, et il m'a dit : ne t'inquiète pas. Tu commences doucement et ça viendra doucement. Il veut que je ne me blesse pas et sait mettre un joueur en confiance.
Serez-vous encore capitaine ?
Oui. Le coach me l'a demandé et j'ai accepté. Maintenant, je ne veux plus être le seul capitaine brésilien de l'OL à ne pas gagner de trophée.
Le Progrès.fr du sept juillet 2011
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