Après les maux, les mots…
Si le traumatisme de la saison dernière commence à s'estomper du coté des joueurs et des supporters, c'est loin d'être le cas pour Claude Puel, pour la première fois depuis son licenciement, en juin dernier, il est sorti de son silence, ce dimanche, dans les colonnes du JDD.
Le Castrais en profite pour régler quelques comptes.
L'ex-entraîneur ne se prive d'une pique envers son ancien capitaine, Cris. "Ses propos de fin de saison illustrent le personnage, pour le reste, le groupe est sain".
"Certaines choses sont difficiles à accepter. En trois ans (2008 à 2011), je n'ai critiqué personne. Ce n'est pas mon genre alors que mon entourage me conseillait de raconter les dysfonctionnements du club au final, ça m'a pénalisé et j'ai aimanté les rancœurs. Je suis devenu un bouc émissaire (...). Il y avait un environnement négatif en interne comme en externe. Même en tête avec sept points d'avance, j'ai toujours eu des articles négatifs.
Aujourd'hui, c'est tapis rouge (pour son successeur Rémi Garde). Il y a moins d'attentes. Ce n'est pas anodin. C'est un staff adoubé par tout le monde."
Concernant sa relation avec la direction du club il pointe du doigt ce qu'il reproche au Président.
"Nos relations étaient courtoises, c'était bien pendant deux ans. Mais la dernière année a été particulière d'entrée. On sortait d'une deuxième place et d'une demi-finale de la Ligue des champions, et pourtant c'était étiqueté mauvaise saison. Avec les blessures et les traumatismes post-Coupe du monde, on s'est focalisé sur Lyon dès le mois d'août. Et on a jeté un responsable en pâture."
"Rassembler les joueurs (en septembre 2010) et leur demander ce qu'ils pensent de l'entraîneur, c'est une façon de me soutenir, oui... Après ça, j'ai ramé pour fédérer. Puis il y a eu l'ultimatum (après le derby perdu contre Saint-Etienne le 25 septembre) et ses demandes aux supporters de soutenir le club plutôt que Puel. Il a aussi eu des contacts avec Leonardo. Il paraît que ce n'était pas pour être entraîneur. C'était pour avoir un autre conseiller ? Cela m'interpelle aussi que des banderoles anti-Puel aient pu rentrer à Gerland "
L'entretien se termine autour de cette dignité que réclame Jean Michel Aulas
"La dignité, c'est de respecter les contrats. Cela aurait pu se terminer autrement. Mais les conditions proposées n'étaient pas du tout acceptables. Je pense avoir fait preuve de dignité en gardant le cap jusqu'au bout pour aller chercher une qualification pour la Ligue des champions. Partout où je suis passé, mes successeurs n'ont pas eu à se plaindre"
Un JMA qui persiste dans sa réponse avec une chute qui interpelle
"Ce qui me frappe, c’est le manque de lucidité. Il ne reconnait rien de ce qui s’est passé. J’ai ma bonne foi et ma droiture pour moi. J’ai été digne dans tous les moments difficiles et après, je garde ma lucidité. Je me remets en cause. Quand je fais des erreurs, je le reconnais. On a retrouvé un Claude Puel opportuniste par rapport à des échéances prudhommales.
Mais la dignité doit faire en sorte de garder raison quand on va réclamer des millions d’euros. On ne devrait pas communiquer, on doit s’expliquer en dehors des médias. Mais c’est vrai que la déception est immense. Je pense à sa famille. Il ne lui rend pas service."
Si en ce qui me concerne j'ai (presque) tourné la page, je comprends parfaitement la rancœur de Claude Puel qui c'est fait savonner la planche par le trio Aulas, Lacombe et l'opportuniste Cris. Par contre je trouve que JMA manque singulièrement de hauteur d'esprit dans cette dernière réponse et surtout que viens faire la "famille" de Claude dans cette affaire. Une menace a peine voilée pour Grégoire, toujours joueur de l'OL, qui n'honore pas notre Président.
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